Le domaine du numérique est l'un des plus énergivores qui soient. Les équipements destinés à la gestion des données numériques seraient responsables d'environ 2 % de la production de gaz à effet de serre. Parmi ces équipements figurent les data centers, lieux physiques par excellence de la conservation de données. Comment faut-il s'y prendre pour réduire l'empreinte carbone d'un data center ?
Procéder à une réorganisation et à l'optimisation de l'utilisation des data centers
L'un des principaux défauts des data centers est le fait qu'ils soient fonctionnels en permanence. Cela ne traduit pas toujours une utilisation fréquente. Bien souvent, certains techniciens omettent de désactiver les fonctionnalités inutilisées des serveurs. Cette utilisation inutile consomme de l'énergie et devient un gaspillage.
Afin d'éviter ce type de déconvenues, il serait préférable de se tourner en partie vers des serveurs virtuels. Ils prennent de plus en plus de place aux côtés des serveurs classiques. Ils fonctionnent selon le même principe que les serveurs classiques, mais ont une fonctionnalité de veille. Autrement dit, les serveurs ne fonctionnent que lorsqu'on les utilise.
Grâce à ce type de serveurs, il est possible de réduire l'utilisation des serveurs classiques qui demandent une utilisation manuelle importante. Les oublis deviendront moins fréquents et l'impact environnemental moins conséquent. Contactez des experts tels qu'ocellis-energies.fr pour vous accompagner dans cette démarche d'optimisation.
Par ailleurs, selon une étude menée par Control Up, il est prouvé qu'environ 77 % des serveurs se trouvant dans un data center sont suréquipés. Le suréquipement se traduit notamment par un excès de matériel en activité par rapport aux tâches à accomplir. Il faudra donc veiller à n'utiliser que le strict nécessaire, afin d'éviter une surconsommation.
Fusionner les petits data centers aux grands et user de l'intelligence artificielle
De nombreuses entreprises disposent de petits data centers qui leur permettent de conserver leurs données. Habituellement, c'est une précaution pour conserver la confidentialité des informations stockées.
Le problème, c'est que cette pléiade de petits serveurs finit par avoir un impact énorme sur l'environnement. Ces serveurs sont moins performants que les grands, nécessitent une maintenance régulière et ainsi émettent une empreinte carbone considérable.
La solution serait de relocaliser ces petits data centers vers de plus grands. Une économie de 25 % pourra alors être réalisée sur leur consommation énergétique. Les grands serveurs sont plus importants et plus efficaces. Ils proposent une plus grande optimisation des données et des ressources.
En outre, pour gérer des serveurs de grande capacité, il y a aujourd'hui la possibilité de recourir à l'intelligence artificielle. L'intelligence artificielle a la potentialité de mieux gérer les ressources et de détecter les possibles excès de consommation.
Par ailleurs, elle pourrait également évaluer le taux d'humidité des serveurs afin de les rééquilibrer. Toutefois, bien qu'il s'agisse d'une méthode révolutionnaire, elle commence à peine à prendre place.
Opter pour l'usage d'énergies renouvelables pour faire fonctionner les serveurs
Il existe une multitude de sources d'énergies utilisables pour remplacer l'électricité :
- Les plaques solaires qui permettent d'exploiter l'énergie solaire.
- Les éoliennes qui transforment la force du vent en énergie.
- Les centrales hydrauliques grâce auxquelles l'eau produit de l'électricité.
Opter pour ces sources d'énergie vous aidera à faire un grand pas vers les green centers. La plupart des utilisateurs de serveurs craignent le coût d'installation et d'entretien de ces sources d'énergie. Il est vrai qu'elles ne sont pas à la portée de tous, surtout lorsqu'il s'agit de grandes installations.
Mais c'est un sacrifice nécessaire pour réduire la consommation d'énergie et de ce fait, l'empreinte carbone.
Miser sur le refroidissement des serveurs
Le fonctionnement du matériel électrique des data centers implique une libération conséquente de chaleur. En effet, la moitié de l'énergie consommée par un data center est concentrée dans les onduleurs et dans la climatisation.
Pour refroidir ces machines imposantes, il faut de l'eau et de l'électricité. Il s'agit de très grandes quantités de ressources financières et environnementales. Par ailleurs, l'usage des substances chimiques et de batteries conduit à la production d'éléments toxiques.
La pollution des data centers est donc en partie concentrée dans l'émission de cette chaleur rejetée dans la nature et des déchets toxiques. Premièrement, la chaleur pourrait être réutilisée pour chauffer d'autres bâtiments ou de l'eau, sans grand risque de pollution. Cette méthode est déjà utilisée par plusieurs entreprises.
Ensuite, il faudrait penser à d'autres méthodes de rafraichissement. Voici quelques-unes des plus courantes :
- Procéder au free cooling : Lorsque les serveurs se trouvent dans des zones dans lesquelles il y a la possibilité d'accéder à l'air naturel, il faut s'en servir. Ils pourraient par exemple être immergés dans des lacs ou construits en altitude.
- Se servir de la méthode du couloir froid : En positionnant correctement les serveurs, ils absorberont uniquement l'air froid sur leurs faces. L'air chaud sera alors rejeté par la face arrière.
- Se servir de l'huile : étant donné que l'huile ne conduit pas le courant et est non corrosif, elle pourrait être utilisée. Elle absorbe beaucoup plus de chaleur que l'air. C'est la méthode utilisée par le géant Alibaba.
Il en existe d'autres, mais celles-ci fonctionnent très bien et améliorent bien le rafraîchissement des serveurs.
Venir à bout de l'empreinte carbone des data centers demandera un effort considérable de la part de tous les gestionnaires. Si chacun fait de son mieux à son niveau en suivant ces conseils, il est évident que la planète se porterait mieux.